Le printemps des voisins, vous connaissez?
A part une ou deux affiches vues placardées depuis 2004, je ne comprends pas trop cette notion. En fait je n'ai pas beaucoup de bonnes expériences et si j'étais taquin, je dirais que globalement les expériences de voisinage me laissent quelque peu pantois! Pantoiseries? Que nenni, impostures de voisins plutôt!
Revenons donc à 2004, immeuble à fort cachet du XVIIIe dans le centre de Nantes à deux pas d'une église réputée pour ses messes en latin. Dimanches matin qui normalement auraient du se muter systématiquement en brunch à la cool avec mélange de pain noir, tranches de lard, oeufs brouillés et jus d'orange...et finalement, non, juste des bruits de moteurs de F1 dès 8h00, Grand Prix de Malaisie oblige, par le plancher d'un étudiant retardé qui s'extasie devant un dépassement réputé impossible au 22ème tour! Réveil instantané conduisant inéluctablement à s’empiffrer de brioche et de chocolat chaud au chamalow à des heures trop proches du "breakfast" et donc trop éloignées du "lunch". Le Brunch est un vrai luxe de bobo qui ne peut s'apprécier qu'en fonction de la valeur du quartier en terme de CSP++.
2008. Quelque 23 ans après Cocoon, par le roukmout le plus célèbre des connaissances de Fonzie, j'apprends à découvrir la vie avec les vieux, les vrais! Non, habiter dans une maison individuelle ne veut pas dire liberté absolue, se balader entièrement nu en arrosant ses bosquets, non. Idée reçue, pardi! Habiter une maison individuelle mitoyenne peut s'avérer d'une cruelle désillusion. Bon, pour le niveau sonore de la télé un peu trop "élevé" peut se comprendre avec un peu de tolérance et du savoir-vivre, mais ce n'est absolument rien comparé à ce qu'on endure en hiver.
Imaginez la féerie qui accompagne la venue de gentils et élégants flocons de neige. Cette blancheur, cette pureté sur 20 cm. Je me souviens encore du sourire niais que j'arborais ce jour-là! Même une facture d'eau aurait été la bienvenue...Mais en ouvrant la boite aux lettres, je n'ai trouvé qu'un article de journal, découpé a priori à mon attention sur l'obligation qu'a le "propriétaire" de dégager la neige qui stagne sur son trottoir...
Silence et solitude, regard à droite, neige, regard à gauche...neige sauf 1,5 m de déblaiement devant la maison du 53...cet article m'est donc bien destiné et même sans signature, je sais qui me l'a adressé! Enc...s de vieux! On vit des fois dans un pays de fascistes! Preuve en est, je ne leur demande pas alors s'ils votent Copé ou Fillon, en 2008, cette question n'était qu'une pure coquetterie.
De rage, je nettoie ma partie de trottoir et remet l'article de journal dans la boite aux lettres du 53. Cette nuit-là, je n'ai pas beaucoup dormi mais j'ai bien dormi. Soulagement...
2012, changement de maison et changement de posture. Quand j'entends mes petits hiboux claquer le parquet comme ils le font avec leurs chaussons, je me dis que la voisine mitoyenne est décidément patiente, nous hait ou a d'autres problèmes...Le fait qu'elle nous ignore la plupart du temps quand nos voitures se croisent me porte à dire qu'elle n'en a rien à foutre, que ça lui passe à 3m au dessus...et pourtant je ne peux m’empêcher de penser à ça quand on l'entend prendre sa douche à 21h32 tous les soirs.
Cas isolés? Non! Qui n'a pas eu un petit sourire en lisant cette chronique? Qui n'a pas un voisin du dessus qui crie en pleine nuit comme un forcené ou comme le chanteur de Devo? Qui n'a jamais eu envie d'étrangler les enfants de son voisin du dessus, qui ignore les consignes de savoir vivre de Nadine de Rothschild et vous regarde de haut parce que vous n'avez justement pas d'enfant?
L'enfer c'est les autres? Non, les voisins c'est les autres!
J'ai eu cette idée de chronique justement en retournant il y a quelques semaines chez des anciens voisins (mes ptits voisins de Rennes) qui au contraire, tiennent la dragée haute et me laissent optimiste sur l'humanité...On a passé une partie de la soirée à imaginer des stratagèmes et solutions pour faire cesser les désagréments. Je me suis alors souvenu d'un film de sous-culture culte "Scout toujours" où Gérard "Pinot simple flic" sonnait à la porte de sa terreur incarnée alors qu'il venait de mettre le feu à un "paquet de crotte" sur le pallier.
Mon Dieu que c'est jouissif de faire des coups vaches à son voisin...
Revenons donc à 2004, immeuble à fort cachet du XVIIIe dans le centre de Nantes à deux pas d'une église réputée pour ses messes en latin. Dimanches matin qui normalement auraient du se muter systématiquement en brunch à la cool avec mélange de pain noir, tranches de lard, oeufs brouillés et jus d'orange...et finalement, non, juste des bruits de moteurs de F1 dès 8h00, Grand Prix de Malaisie oblige, par le plancher d'un étudiant retardé qui s'extasie devant un dépassement réputé impossible au 22ème tour! Réveil instantané conduisant inéluctablement à s’empiffrer de brioche et de chocolat chaud au chamalow à des heures trop proches du "breakfast" et donc trop éloignées du "lunch". Le Brunch est un vrai luxe de bobo qui ne peut s'apprécier qu'en fonction de la valeur du quartier en terme de CSP++.
2008. Quelque 23 ans après Cocoon, par le roukmout le plus célèbre des connaissances de Fonzie, j'apprends à découvrir la vie avec les vieux, les vrais! Non, habiter dans une maison individuelle ne veut pas dire liberté absolue, se balader entièrement nu en arrosant ses bosquets, non. Idée reçue, pardi! Habiter une maison individuelle mitoyenne peut s'avérer d'une cruelle désillusion. Bon, pour le niveau sonore de la télé un peu trop "élevé" peut se comprendre avec un peu de tolérance et du savoir-vivre, mais ce n'est absolument rien comparé à ce qu'on endure en hiver.
Imaginez la féerie qui accompagne la venue de gentils et élégants flocons de neige. Cette blancheur, cette pureté sur 20 cm. Je me souviens encore du sourire niais que j'arborais ce jour-là! Même une facture d'eau aurait été la bienvenue...Mais en ouvrant la boite aux lettres, je n'ai trouvé qu'un article de journal, découpé a priori à mon attention sur l'obligation qu'a le "propriétaire" de dégager la neige qui stagne sur son trottoir...
Silence et solitude, regard à droite, neige, regard à gauche...neige sauf 1,5 m de déblaiement devant la maison du 53...cet article m'est donc bien destiné et même sans signature, je sais qui me l'a adressé! Enc...s de vieux! On vit des fois dans un pays de fascistes! Preuve en est, je ne leur demande pas alors s'ils votent Copé ou Fillon, en 2008, cette question n'était qu'une pure coquetterie.
De rage, je nettoie ma partie de trottoir et remet l'article de journal dans la boite aux lettres du 53. Cette nuit-là, je n'ai pas beaucoup dormi mais j'ai bien dormi. Soulagement...
2012, changement de maison et changement de posture. Quand j'entends mes petits hiboux claquer le parquet comme ils le font avec leurs chaussons, je me dis que la voisine mitoyenne est décidément patiente, nous hait ou a d'autres problèmes...Le fait qu'elle nous ignore la plupart du temps quand nos voitures se croisent me porte à dire qu'elle n'en a rien à foutre, que ça lui passe à 3m au dessus...et pourtant je ne peux m’empêcher de penser à ça quand on l'entend prendre sa douche à 21h32 tous les soirs.
Cas isolés? Non! Qui n'a pas eu un petit sourire en lisant cette chronique? Qui n'a pas un voisin du dessus qui crie en pleine nuit comme un forcené ou comme le chanteur de Devo? Qui n'a jamais eu envie d'étrangler les enfants de son voisin du dessus, qui ignore les consignes de savoir vivre de Nadine de Rothschild et vous regarde de haut parce que vous n'avez justement pas d'enfant?
L'enfer c'est les autres? Non, les voisins c'est les autres!
J'ai eu cette idée de chronique justement en retournant il y a quelques semaines chez des anciens voisins (mes ptits voisins de Rennes) qui au contraire, tiennent la dragée haute et me laissent optimiste sur l'humanité...On a passé une partie de la soirée à imaginer des stratagèmes et solutions pour faire cesser les désagréments. Je me suis alors souvenu d'un film de sous-culture culte "Scout toujours" où Gérard "Pinot simple flic" sonnait à la porte de sa terreur incarnée alors qu'il venait de mettre le feu à un "paquet de crotte" sur le pallier.
Mon Dieu que c'est jouissif de faire des coups vaches à son voisin...
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