Vous avez été bien étonnés de ne pas avoir droit à la chronique du mercredi mercredi dernier. J'en fus moi-même le premier étonné! Vous avez du vous exclamer : "Que diantre! Mr Hibou commence l'année avec de mauvaises résolutions", ou alors "Pardi! Il a du abuser du cocktail Fois gras/Chocolat/Cachaça et il n'est plus en état pour se livrer à son exercice de style hebdomadaire..."
Vous n’êtes pas si loin mais je dois dire que la vraie raison est beaucoup plus simple. La principale source d'inspiration de mes articles vient des émissions que j'écoute sur France Inter. J'évite d'aller trop piocher dans "Là-bas si j'y suis", mes Playmobil n'étant pas du tout dans le ton de l'émission (je dispose essentiellement de pompiers/flics/agents spéciaux/vétérinaires/gendarmes/tireurs d'élite/randonneur paramilitaire/biker- homosexuel-mais-contre-la-PMA...on est trop loin de la lutte des classes...). En effet, depuis lundi matin, une grève paralyse tous les programmes de France Inter. J'ai bien écrit tous! D'habitude quand à 7h30, on allume le moteur et que l'autoradio laisse entendre une musique de jazz, c'est mauvais signe mais ça ne dure pas très longtemps. Les motifs de grève sont toujours très drôles et depuis peu très explicites et lus en entier toutes les heures pour bien faire comprendre qu'il y a grève, donc pas d'émission.
Il n'y a pas longtemps c'était contre un projet de réorientation chez les collègues de France Bleu Corrèze (tiens tiens la Corrèze). Une matinée de grève.
Là, c'était une vraie grève à l'ancienne, avec sandwichs à l'andouillette et pneus incandescents dans l'arrière cour de la maison de la radio! Etait-ce à cause d'une ligne éditoriale jugée trop molle, pas assez punchy? Un ras-le-bol généralisé des passations d'antenne jugées trop coquines entre Pat Co et Pascale Clark? Une augmentation de 10 centimes à la machine à café?
Non, rien de tout ça, c'était du à changement de tableau de service qui avait pour conséquence de reclasser 4 techniciens.
Déjà une grève d'une journée, on s'en rend compte, le mardi, on se demande le motif de la grève, le troisième jour, après avoir tenté d'écouter RMC en dehors des émissions qui parlent de foot, on commence à s'inquiéter, le jeudi, on entend enfin la revendication et on se dit que cette situation ressemble fortement à des situations rencontrées au boulot. Le vendredi, après avoir écouté France Info pendant 2 jours, on réfléchit à 2 fois avant de se rappeler qu'on écoute bien France Info et si le débat qu'on entend n'est pas celui du vendredi soir de France Inter.
Le samedi? Encore de la musique! Et la rubrique Eco? L'encadrement de Bernard Marisse avec sa petite voix d'oncle de province? Bah non, rien. On se met à imaginer les 4 techniciens, reclus dans la salle qui permet d'ouvrir les micros (car il n'y a pas de système de redondance, on est dans le service public!), bandana sur la bouche : "Enc...s de patrons, si j'ai plus mon mercredi, vous n'aurez jamais les micros! Pas de micro, pas d'interview!"
Finalement la grève s'est terminée le samedi à 19h. Alexis HK a pu monter sur le pont des artistes et chanter une de ses belles ritournelles et surtout, après une grève d'inspiration, j'ai enfin eu quelque chose à dire. Merci FI.
Le pire c'est que ceux qui devraient faire grève pour des motifs réels touchant tout le monde ne peuvent le faire pour des raisons de droit de réserve ...
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